Le Midrash paulinien
Traduire les Epîtres
La première lettre aux Corinthiens est un texte bien curieux. Son chapitre 11 porte, nous dit-on, sur la tenue des femmes. L’apôtre visite ses communautés et leur écrit des lettres. Rien que de très normal. Il profite de ses missives pour les admonester paternellement et les édifier. Quoi d’étonnant à cela ? Il traite du comportement de ses ouailles, hommes et femmes, de leur tenue vestimentaire, et même de leur manière de se coiffer. Jusque là tout va bien.
Traduire les Epîtres ?
La première lettre aux Corinthiens est un texte bien curieux. Son chapitre 11 porte, nous dit-on, sur la tenue des femmes. L’apôtre visite ses communautés et leur écrit des lettres. Rien que de très normal. Il profite de ses missives pour les admonester paternellement et les édifier. Quoi d’étonnant à cela ? Il traite du comportement de ses ouailles, hommes et femmes, de leur tenue vestimentaire, et même de leur manière de se coiffer. Jusque là tout va bien.
Retour aux choses sérieuses
Le thème de la Loi versus la Grâce remplit les bibliothèques depuis deux millénaires. On va donc veiller à ne pas surcharger les rayons. Le texte qui suit entend simplement effleurer le sujet sous l’angle du rapport au midrash. En effet, la tradition juive ne connaît pas d’élaboration de l’ampleur de celle de Paul autour de la notion de Grâce ou de Justification.
L’enquête macédonienne
Il est d’étonnants voyages que l’on effectue à la vitesse de la pensée, des voyages immobiles et instantanés: ce sont les voyages midrashiques. Figurez-vous qu’à Salonique il y a une synagogue. Incroyable ! On sait qu’il y avait des juifs partout dans le bassin méditerranéen et donc normalement des lieux de prière…
L’Ecriture sous contrainte
En étudiant Andromaque de Racine, il vous a été impossible d’échapper au commentaire professoral sur ce vers d’Oreste: Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? (Acte V scène 5). Grâce à ce vers, vous savez, pour le restant de vos jours, ce qu’est une allitération: un procédé qui consiste à répéter une sonorité pour produire un effet, par exemple ici multiplier la consonne s pour imiter le sifflement du serpent.
Extensions du champ du midrash
Bernard Dubourg a été le premier à montrer que Paul était le Saül biblique. Notre enquête sur les Épîtres nous a conduit à émettre l’hypothèse que Paul était aussi Moïse. Nous proposons dans cet article une extension de cette hypothèse. En effet, si, comme nous le proposons, Paul est un artefact midrashique forgé pour figurer divers personnages (Saül, Jonas, Mardochée, Moïse …) il est possible que la distinction entre corpus paulinien et Epîtres dites catholiques ou Johanniques n’ait plus beaucoup de sens.
D’Andronicus à Epiménide
Au chapitre 16 de la Lettre aux Romains nous lisons ceci: Saluez Andronicus et Junias, mes parents et mes compagnons de captivité : ce sont des apôtres marquants (grec: episêmoi) qui m’ont précédé dans le Christ. Rm 16, 7
L’art de la correspondance II
Comme tout le monde, vous vous demandez depuis votre plus tendre enfance pourquoi Paul répond: nous avons tous la science, c’est entendu. Mais la science enfle; c’est la charité qui édifie alors qu’on lui pose la question de savoir si on peut consommer les viandes immolées aux idoles. Nous tentons ici un début de réponse à cette question.
L’art de la correspondance I
De l’Exode au Deutéronome, la Bible ne cesse de rappeler les épisodes dans lesquels éclate l’ingratitude des Hébreux envers Moïse et Aaron et, à travers eux, envers Dieu. Murmures, calomnies, divisions en factions, révoltes, récriminations en tous genres et notamment celle-ci : la mauvaise qualité de l’hôtellerie et spécialement de la nourriture. En voici un exemple.
Apologie de Paul
En 1 Corinthiens, Paul cite Isaïe 29, 14. D’habitude, dans le midrash, on cite seulement le début d’un verset et le lecteur continue tout seul la suite du verset. Il devient ainsi co-producteur du sens. Ici le texte donne une partie du verset : Je détruirai la sagesse des sages, et le lecteur doit se souvenir de l’ensemble