Lecture midrashique des Evangiles
Est-il permis ?
Le présent article est un extrait d’un ouvrage qui porte sur la rétroversion des textes néo-testamentaires. Plus exactement sur la méthode dite AVA fondée sur un ensemble d’hypothèses décrites dans l’article « Allitérations et Rétroversion ».
Tentations au désert
Alors Jésus fut emmené au désert par l’Esprit, pour être tenté par le diable (Mt 4,1)
Ce verset, dés lors qu’il est rétroverti vers son hébreu d’origine, fait entendre par deux fois le son NS : az nasa haruaH…lema’an yenasohu אז נשא הרוח את־ישוע המדברה למען ינסהו השטן׃. Ce pourrait être un simple hasard si en 4,3 le diable n’était pas nommé le tentateur menasse.
Allitérations et Rétroversion
L’hypothèse midrashique avance que les premiers textes chrétiens ne sont pas des documents rapportant des faits historiques mais sont des textes de nature midrashique. Cette hypothèse suppose que ces textes ont été écrits en hébreu avant d’être traduits dans leur grec actuel.
Imposition du nom
Le midrash peut-il nous permettre de mieux voir et comprendre les merveilles de nos musées ? Arrêtons-nous un instant devant ce vieillard qui écrit le nom de son fils sur une sorte de tablette. Ce tableau illustre un passage des Evangiles. Sept versets (Lc 1,59 à 66) pour nous expliquer la manière dont Jean (YoHanan) reçut son nom, c’est l’indice d’une élaboration midrashique.
La femme adultère
L’oubli de la tradition midrashique conduit les exégètes à des situations parfois très embarrassantes, la gène occasionnée va souvent jusqu’à la contorsion. Nous l’avons vu avec le cas de Rahab. Le texte biblique nous montrait une femme prostituée qui mentait et qui trompait son roi, attitudes difficilement défendables. Mais par ailleurs, l’Epître aux Hébreux fait l’éloge de Rahab et en fait le parangon de la foi.
Un vendeur nommé Judas
Dans les Actes, nous lisons que Judas « était au nombre des douze » ou encore « il avait rang parmi nous ». On infère ici la présence du mot mispar (nombre, faire partie de..). Le midrash sur Judas est en effet marqué par le nombre, le compte et la vente. Les Prêtres lui comptent trente pièces d’argent, afin qu’il livre Jésus, il tient la caisse, ou la bourse commune, etc.
Simon le mage : sa vie, son œuvre.
Le passage que nous allons lire semble faire état d’événements historiques. On a même fait de ce Simon, le père de toutes les hérésies, et même de la Gnose. Cependant, pas plus que Paul, Simon, qui en est la caricature, n’est historique. C’est un artefact midrashique.
La Résurrection de Lazare
Cette péricope présente de nombreuses difficultés. En nous laissant guider par les sonorités des noms des personnages, nous sommes conduits à postuler une relation entre cette péricope et l’épisode de la mort des fils d’Aaron, dans le Lévitique : Lazare ressemble à Eléazar, Marta ressemble à Itamar.
La parabole du semeur
Chercher de nouvelles interprétations à la parabole du semeur est une entreprise qui peut sembler bien inutile puisque le texte même des Evangiles a eu l’heureuse idée de nous donner l’interprétation de ce passage.
Sous le figuier…
On sait que les Apôtres vont par couples et que Philippe est toujours associé à Barthélémy sans qu’on en sache d’ailleurs bien la raison. Philippe et Barthélemy (Mt 10, 3) Philippe, Barthélemy…(Mc 3, 18) Philippe, Barthélemy (Lc 6,14)