Hagarisme
Dans la tradition musulmane, l’idée que le Coran est intraduisible existe depuis longtemps. Des traducteurs français semblent partager ce point de vue, puisque le terme hijra par exemple n’est jamais traduit. Il est simplement translittéré en Hégire.
Un peu de Jim
L’ange qui apparaît dans le Coran, Jibril, est semble-t-il, l’ange Gabriel et Hagar est en arabe hajar. Goliat aurait donné Jallut. Gog et Magog seraient devenus Juj wa Majuj, etc. Il n’y a rien d’étonnant à ce jeu de correspondances puisque le gimel hébraïque (la lettre G) est, malgré les apparences, la même lettre que le Jim arabe (la lettre J).
A propos de fibres
Quel est le sens de la Sourate 111 ? Qui est Abû Lahab qui n’apparait que dans cette Sourate ? Ce serait sans doute le seul nom de personne du Coran qui ne renverrait pas à un personnage biblique vu qu’il serait l’Oncle du Prophète. Pourquoi a-t-il mérité un feu ardent ?
Moïse et Alexandre
Le Coran connaît un personnage mystérieux nommé Dûl-Qarnayn. Un de nos lecteurs nous a demandé s’il était possible de développer une hypothèse avancée dans un article de cette revue à savoir que ce personnage serait Moïse. En effet, la tradition musulmane, identifie majoritairement ce personnage avec Alexandre.
Moïse et Elie
Les Evangiles font se rencontrer Elie et Moïse. Ils organisent une sorte de sommet entre Elie, Moïse et Jésus: Et voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui (Jésus) (Mt 17,3). Le Coran reprend cette opération.
L’intendant infidèle.
Les explications habituelles de cette péricope sont peu convaincantes. Cet intendant est-il réprimandé ? (tu ne peux plus gérer mes biens désormais…) ou au contraire félicité ? (et le maître loua cet intendant malhonnête…). Tout cela est bien embrouillé. Quelle est le sens de ce passage ?
Un messie nommé Perse
Le récit d’Emmaüs, dont seul Luc fait état, ne semble présenter aucune trace d’une quelconque élaboration midrashique. Pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, nous allons voir que ce passage traite essentiellement de la Perse.
La construction d’Hermas
Construire un récit de plusieurs centaines de pages en triturant une seule racine verbale, voilà qui pourrait faire penser à un exercice de littérature potentielle, chère à Georges Perec. C’est pourtant ce que parvient à faire le Pasteur d’Hermas, un des tout premiers textes chrétiens.
Bonnes nouvelles des Parents
Nous savons que Paul convertit les païens, et qu’en vertu du midrash sur la nouvelle naissance, il les engendre. C’est le cas, par exemple, d’Onésime, fils de Paul qui surgit brusquement, dans la lettre à Philémon, au détour du verset 1,10 : mon enfant, que j’ai engendré dans les liens, cet Onésime. Il s’agit donc d’un fils midrashique : Celui qui convertit quelqu’un, c’est comme s’il l’avait enfanté.
Genèse de la Passion
Pour dégager le sens de la Passion, sa formule en quelque sorte, il nous faut faire un détour préalable par quelques thèmes apparemment sans lien direct avec cet épisode. Nous devrons patiemment isoler les différentes pièces d’un puzzle complexe et les disposer correctement. Nous verrons alors apparaître le mode de production de la Passion, ce qui constitue, pour nous, le sens ultime d’un midrash. Nous analyserons la Passion selon quatre concepts fondamentaux de l’eschatologie : le Comble, la Dérision, l’Inversion et l’Épreuve